Un cri. C'est ce qui m'a réveillé en sursaut ce matin-là. Le pire cri de toute ma vie, celui que mon cerveau me refait vivre chaque nuit. Son cri, cristallin, tellement audible et surtout fictif. Comment une personne morte depuis 16 ans pourrait encore pouvoir hurler ? Sans doute parce que son fils imagine sa mort encore et encore. Oui, le cri de ma mère est celui qui m'a réveillé ce matin, plus perçant que les autres. Je suis en sueur, allongé sur ce qui me sert de lit, haletant comme si j'avais fait un marathon. Le silence pesant est bientôt remplacer par un autre cri, plus joyeux celui-ci. La petite fille Gigantis, qui vit dans la maison dans laquelle j'habite, est réveillée et semble de bonne humeur. Elle me rappelle Maeve quand elle était petite. Je finis par me relever, incapable de retrouver le sommeil et je me prépare à partir, prenant un petit quelque chose à manger avant de constater qu'il va falloir que je retourne faire mon approvisionnement, je n'ai presque plus de nourriture.
Notre petit QG, je suis toujours plutôt content d'y retourner, car cela veut dire que mes cauchemars sont loin. Je dois rester concentré pour éviter les problèmes et je vais prendre mon ordre de mission. Mon chef a un air un peu sombre, je n'aime pas du tout cela et il me tend une liste de noms. Il s'agit d'une des pire équipe de nouvelle recrue et il m'annonce que leur instructeur est absent aujourd'hui et que je suis le seul à pouvoir m'occuper d'eux. J'espère que c'est une blague de mauvais goût, car elle ne me fait absolument pas rire. Je soupire avant de décliner la mission et je me dirige vers ce qui me sert de casier.
« Vous n'avez pas le choix Eklund. C'est ça ou vous êtes mis à pied. »
La charogne ! J'ai de nouveau un soupir et je reprends la feuille en le fusillant du regard. J'ai envie d'un café d'un coup et un des membres de mon équipe vient me voir avec une sorte de tasse avec du café. Il me la donne avec un grand sourire et mon humeur s'améliore. Il me donne aussi un petit truc à manger en me disant que je vais avoir besoin de force et qu'ils sont tous avec moi. Ils sont déjà au courant, je suppose... Je ne vais pas pouvoir aller travailler avec eux et je vais finalement voir les andouilles que je vais devoir former.
[...]
Je savais bien que c'était une mauvaise idée ! Une des recrues a eu un problème avec sa combinaison et est coincé dans un salon Gigantis lors d'un exercice. Les habitants ne sont pas là aujourd'hui et la maison semble vide. Je vais la chercher et elle se met à crier de terreur en regardant un point que je ne vois pas. Encore un cri... J'ai l'impression que ce sera la musique de fond de cette journée, mais je n'aime pas du tout le son qui lui répond. Un miaulement, il y a un chat ici. Il faut que je me dépêche et je ne peux même pas demander de l'aide, ils ne sont pas encore assez expérimentés. Mais j'ai peut-être une idée et je leur dis :
« Je vais faire diversion pour éloigner le chat, pendant ce temps, vous irez la chercher. »
S'il n'y a pas de danger, ils savent comment faire. Je passe devant le chat, il me semble assez énorme et je fais tout pour qu'il s'intéresse à moi. Malheureusement, cela semble un peu trop bien fonctionner et je me retrouve avec un animal à mes trousses. J'ordonne rapidement que l'on aille chercher la jeune fille et je continue de jouer au chat et à la souris mais de manière littérale. Le chasseur ne semble pas vouloir me laisser tranquille et il bondit d'un coup pour me tomber dessus. La panique me prend aux tripes et je sens une de ses griffes se planter doucement dans la combinaison. Il me renifle un peu et je tente de me dégager de là avant qu'il ne décide de jouer avec moi, mais je me prends un coup de patte qui m'assomme un peu. La galère !
« Hey ! Tu te calmes ! »
Je tente de lui faire comprendre que je ne suis pas un animal, mais il s'en fout complétement et il dégage un peu pour me laisser partir. Le jeu à commencer, je dois trouver une parade, car l'issue finale sera qu'il va me tuer une fois qu'il en aura marre. Je déteste les chats. Je me retourne pour lui faire face et je retire mon casque, toujours pour lui montrer que je suis un humanoïde. J'ai mal à un de mes flancs, j'ai une blessure superficielle et j'entends la voix grave d'un gigantis signalant qu'il est rentré. Je remets rapidement mon casque et je tente de fuir pendant que l'attention de l'animal est focalisée sur autre chose, mais il m'arrête de nouveau pour me soulever avec sa gueule sans doute dans le but de m'apporter à son maître. Il va falloir que je ruse et je déclenche le bruit d'une trompette qui lui fait peur et il me lâche enfin. Cela a alerté aussi le gigantis, mais je mets mon camouflage pour finalement réussir à retourner dans un des murs de la maison encore en vie. Je soupire de soulagement et je tombe allongé sur le sol.
« Ici le commandant Jacek, tout le monde est sain et sauf ? »
« Oui commandant ! Je suis membre de l'équipe de sauvetage, la nouvelle recrue Naoko a été prise en charge. Et vous ? »
« Je suis encore en vie, blessure superficielle, je ferais mon rapport en rentrant. J'aimerais une explication cependant. Que faisait ce chat dans la maison ? »
« Ses propriétaires l'ont depuis ce matin. Il était impossible pour nous de savoir qu'il serait là. Désolé, vraiment. »
« Et vous envoyez des nouvelles recrues sans prendre le temps de savoir si leur environnement est sécurisé ? J'en parlerai au chef de la section de surveillance, repos. »
Je coupe la communication et je retire mon casque, pestant contre le manque de sérieux de cette équipe, avant de me rendre compte qu'il y a quelqu'un. Je fronce les sourcils et me relève rapidement, non sans une crispation due à la douleur pour regarder la personne devant moi.
« Qui êtes-vous ?! »
Je suis très méfiant, je sais qu'il y a des gens qui adoreraient pouvoir me voler ma combinaison. Notre société n'est pas toute rose et on ne sait jamais sur qui on peut tomber.
@Tysha McKayNotre petit QG, je suis toujours plutôt content d'y retourner, car cela veut dire que mes cauchemars sont loin. Je dois rester concentré pour éviter les problèmes et je vais prendre mon ordre de mission. Mon chef a un air un peu sombre, je n'aime pas du tout cela et il me tend une liste de noms. Il s'agit d'une des pire équipe de nouvelle recrue et il m'annonce que leur instructeur est absent aujourd'hui et que je suis le seul à pouvoir m'occuper d'eux. J'espère que c'est une blague de mauvais goût, car elle ne me fait absolument pas rire. Je soupire avant de décliner la mission et je me dirige vers ce qui me sert de casier.
« Vous n'avez pas le choix Eklund. C'est ça ou vous êtes mis à pied. »
La charogne ! J'ai de nouveau un soupir et je reprends la feuille en le fusillant du regard. J'ai envie d'un café d'un coup et un des membres de mon équipe vient me voir avec une sorte de tasse avec du café. Il me la donne avec un grand sourire et mon humeur s'améliore. Il me donne aussi un petit truc à manger en me disant que je vais avoir besoin de force et qu'ils sont tous avec moi. Ils sont déjà au courant, je suppose... Je ne vais pas pouvoir aller travailler avec eux et je vais finalement voir les andouilles que je vais devoir former.
[...]
Je savais bien que c'était une mauvaise idée ! Une des recrues a eu un problème avec sa combinaison et est coincé dans un salon Gigantis lors d'un exercice. Les habitants ne sont pas là aujourd'hui et la maison semble vide. Je vais la chercher et elle se met à crier de terreur en regardant un point que je ne vois pas. Encore un cri... J'ai l'impression que ce sera la musique de fond de cette journée, mais je n'aime pas du tout le son qui lui répond. Un miaulement, il y a un chat ici. Il faut que je me dépêche et je ne peux même pas demander de l'aide, ils ne sont pas encore assez expérimentés. Mais j'ai peut-être une idée et je leur dis :
« Je vais faire diversion pour éloigner le chat, pendant ce temps, vous irez la chercher. »
S'il n'y a pas de danger, ils savent comment faire. Je passe devant le chat, il me semble assez énorme et je fais tout pour qu'il s'intéresse à moi. Malheureusement, cela semble un peu trop bien fonctionner et je me retrouve avec un animal à mes trousses. J'ordonne rapidement que l'on aille chercher la jeune fille et je continue de jouer au chat et à la souris mais de manière littérale. Le chasseur ne semble pas vouloir me laisser tranquille et il bondit d'un coup pour me tomber dessus. La panique me prend aux tripes et je sens une de ses griffes se planter doucement dans la combinaison. Il me renifle un peu et je tente de me dégager de là avant qu'il ne décide de jouer avec moi, mais je me prends un coup de patte qui m'assomme un peu. La galère !
« Hey ! Tu te calmes ! »
Je tente de lui faire comprendre que je ne suis pas un animal, mais il s'en fout complétement et il dégage un peu pour me laisser partir. Le jeu à commencer, je dois trouver une parade, car l'issue finale sera qu'il va me tuer une fois qu'il en aura marre. Je déteste les chats. Je me retourne pour lui faire face et je retire mon casque, toujours pour lui montrer que je suis un humanoïde. J'ai mal à un de mes flancs, j'ai une blessure superficielle et j'entends la voix grave d'un gigantis signalant qu'il est rentré. Je remets rapidement mon casque et je tente de fuir pendant que l'attention de l'animal est focalisée sur autre chose, mais il m'arrête de nouveau pour me soulever avec sa gueule sans doute dans le but de m'apporter à son maître. Il va falloir que je ruse et je déclenche le bruit d'une trompette qui lui fait peur et il me lâche enfin. Cela a alerté aussi le gigantis, mais je mets mon camouflage pour finalement réussir à retourner dans un des murs de la maison encore en vie. Je soupire de soulagement et je tombe allongé sur le sol.
« Ici le commandant Jacek, tout le monde est sain et sauf ? »
« Oui commandant ! Je suis membre de l'équipe de sauvetage, la nouvelle recrue Naoko a été prise en charge. Et vous ? »
« Je suis encore en vie, blessure superficielle, je ferais mon rapport en rentrant. J'aimerais une explication cependant. Que faisait ce chat dans la maison ? »
« Ses propriétaires l'ont depuis ce matin. Il était impossible pour nous de savoir qu'il serait là. Désolé, vraiment. »
« Et vous envoyez des nouvelles recrues sans prendre le temps de savoir si leur environnement est sécurisé ? J'en parlerai au chef de la section de surveillance, repos. »
Je coupe la communication et je retire mon casque, pestant contre le manque de sérieux de cette équipe, avant de me rendre compte qu'il y a quelqu'un. Je fronce les sourcils et me relève rapidement, non sans une crispation due à la douleur pour regarder la personne devant moi.
« Qui êtes-vous ?! »
Je suis très méfiant, je sais qu'il y a des gens qui adoreraient pouvoir me voler ma combinaison. Notre société n'est pas toute rose et on ne sait jamais sur qui on peut tomber.